mercredi 29 avril 2015

01.08.11 (Archive)


Cela fait une semaine que nous arrivions dans Lyon en dépassant son centre, pour y entrer finalement par de plus petites voies comme nous avions prévu dès le départ. Cela fait une semaine que l'on goûtait au privilège d'une chambre d'hôtel et d'une cabine de douche reluisante. Nous mangions un melon à deux ainsi qu'une brique de soupe de légumes. Nous étions affalés sur ce lit si grand si blanc et la BBC nous apprenait le drame en Norvège. Cela fait une semaine que nous partions sous la pluie pour la séance de 22h15, que tu me disais qu'il fallait qu'on se dépêchât un peu. Une semaine depuis cette nuit où tout me sembla encore plus distordu que les jours précédents, où il n'aurait suffi que d'un mouvement de petit doigt pour trouver ton corps et m'enfouir sans doute profondément dans le couloir des espoirs. S'en suit le matin qui me réveille alors que je doute avoir fermé l'œil. Trop perturbée par ton souffle apparemment endormi, mes yeux inquiets et vagabonds, le passage des voitures derrière le rideau et la nuit qui n'était pas noire. Je te désirais trop pour me reposer. Tu pars à l'aube te réfugier dans la salle d'eau pour lire le guide vert. Lis-tu, fuis-tu? Ensuite, je retiens une promenade dans Lyon un dimanche matin en début d'après-midi. Je retiens finalement que tu nous offris une dernière baguette à 0,70€. Quelques heures plus tard, tu proposes de démonter les roues de mon vélo sur le quai. Je sens que le départ est imminent. Tu me lances un 'à la prochaine' en échange duquel je te fais la bise et te voilà éclipsé. Instantanément les larmes me montent. Tu me manques, même en étant présent. Oui c'est ça avec toi, tu me manques surtout quand tu es présent.

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