jeudi 6 mars 2014

05.03.14

Nous y voilà, ma belle. Je te rends à ta vie intérieure. J'ai coupé l'eau, le courant, j'ai fermé les rideaux et les radiateurs. Je te laisse à ta poussière et à tes grandes fenêtres qui font ressortir les plus belles choses et veillent sur ce jardin qui a presque les pieds dans la rivière. N'oublie pas de ne pas ouvrir aux inconnus mais d'intriguer les passants qui ne savent pas ce que tu renfermes. Ne prends pas l'eau et continue à abriter des lézards dans tes crevasses. Ne bouge pas, évite les coups de foudre trop violents en mon absence et réponds en silence à mon sourire quand la clé tournera dans la serrure.