lundi 17 septembre 2012

09.09.12


Je parcours la ville à la recherche d'une onde d'internet et me promets de choisir un ordinateur moins lourd la prochaine fois. J'ai peur de l'orage depuis cet été. Je tamise ma chambre en baissant les volets en pleine après-midi parce qu'ici, la siesta, c'est imprégné jusque dans les murs des maisons. Je fais défiler des albums photo entiers. J'arpente les allées des halles centrales, je choisis ma viande à vue d'œil et montre du doigt impoliment. Je m'arrête pour prendre trois crevettes roses et 200g d'olives vertes. La blancheur des cochons de lait me refroidit aussi sec. Je ne pense qu'à Maastricht. Je pleure pour Maastricht. Je ne visualise que les petites mains de leur fille qui, je l'espère, ne quitteront jamais les siennes. J'oublie le pain. Je fais sécher ma lessive sur un balcon étroit. Je danse quand la Plaza Mayor se transforme en dancefloor. J'appelle Alina, ma rencontre d'aéroport, l'entends me dire qu'elle ne rentre que dans une semaine et raccroche toute retournée. Je passe presque tous les jours par zara home. Je n'aime vraiment que le silence. Il y a un mois, je passais mon code et traçais doucement mon chemin à quatre roues sur le bitume corrèzien. Je porte Bretenoux, Meyssac et Lagleygeolle sur moi. Je me demande où je vais. Je n'ai encore rien accroché au mur. Je me remets en pyjama a las dos de la tarde. Je n'écoute pas la radio. J'irai à la piscine et danser tant que je peux. J'essaye de retenir ma respiration en sortant de mon immeuble le matin car les ferias de Salamanca ont fait de ma rue un urinoir public. Je regarde la télé avec un bloc notes. Je croise des regards de confiance. Je commande des schweppes. J'achète Elle et Psychologies en espagnol. Je mange des biscuits à 3h30 pour trouver le sommeil. Je pense à Maastricht, toujours. Je franchis les limites du centre ville pour me retrouver dans le calme des faubourgs et apercevoir au loin le flanc des collines dénudées.


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