mercredi 12 février 2014

13.07.13

Alors qu'enfin du bout du doigt je m'habituais à mon unique présence entre ces murs de mille ans, il est l'heure de rassembler mes affaires des quatre coins de ces pièces pour leur assigner un endroit délimité de celui des autres. Plus que deux nuits où mon souffle résonnera contre lui-même, plus que 48 heures qui n'en auront pas l'air car, arrive un moment, celui où rien n'importe car personne n'attend, les heures contiennent plus que 60 minutes et se fondent très bizarrement les unes dans les autres. Plus que 5 repas spontanés où la salade se fane, le pâté s'écrase, le bleu se raidit, les épinards s'effilent en me disant oui mais c'est que du bon avant de laisser quelques couverts sales dans l'évier jusqu'au lendemain. Les papillons de nuits ne seront plus mes compagnons d'infortune, je ne pourrai plus me plaindre aux oiseaux qu'ils sont les seuls à me voir étendre le linge. La Dordogne, ma belle douce, je devrai la partager de tout près et mes pieds souffriront moins de sa froideur qui s'en va à mesure que ses berges s'élargissent. Comme à chaque fois, je perdrai 5 ans en 1 jour, je sentirai mes paroles tourner en rond ou sauter par la fenêtre, il y aura des étincelles, on aura tous très chaud, on ne se supportera pas toujours, nous et nous-mêmes-en-nous, on tentera de se détendre en se demandant quoi faire, on se parlera sans s'écouter, on sourira pour ne pas rire, on sera tous autour de la table de la cuisine à pas d'heure pour manger des andouillettes et de la salade.



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