Jamais je n'avais pensé
au fait que les larmes sont chaudes et naissent à température
corporelle. Ce sont des gouttes de 37° qui roulent sur nos joues
souvent froides au mois de janvier. Elles ont beau ne pas être
glacées, elles résultent toujours d'un excès de froideur quelque
part en nous, quand quelque chose se bloque, quand quelque chose ne
passe pas, nous taraude, et que le sang ne fait qu'un dernier tour
sans trouver de réponses à un trop-plein de questions. Alors cette
angoisse se distille et ça coule chaud. Ceci dit, cette chaleur
lacrymale se montre réconfortante car nul n'aurait besoin de larmes
froides en plus de son chagrin. Et le sel que souvent la langue
recueille nous montre le chemin de la mer dans les pleurs. Comme si
la peine au bord de la plage nous disait regarde les vagues et les
tourments qui se brisent contre les rochers et, si tu lèves les
yeux, au loin de la clarté à perte de vue.
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