lundi 7 mai 2012

A Separation



Dans ce film où tout s'oppose, les classes, les sexes, les aveux et les erreurs, où la vérité demeure voilée dans le regards des enfants comme dans les formes que couvrent les tchadors, il n'y a pas d'issue pour le spectateur qui se retrouve à balancer au rythme des dialogues sans savoir à quoi se raccrocher mise à part la quiétude d'un grand-père dément. Cette tisane au citron que l'on a commandée avec J., nos noms furent appelés et il a fallu aller régler les tickets. J'ai englouti la moitié de mon verre. Au milieu du film, j'ai senti qu'il me fallait sortir, que ce remue-ménage au niveau de plexus solaire n'annonçait rien de bon. J'ai loupé 15mn du film. J'étais tremblante aux toilettes. J'ai trouvé un fauteuil dans la salle d'à côté, temporairement inanimée, et je m'y suis posée quelques instants. Se dire que la respiration sera là pour me sauver quoi qu'il arrive, qu'elle apaise les maux les plus tenaces surtout quand ils se logent dans le fond de mon estomac pour remonter le long de ma gorge et se cramponner à tout ce qu'ils trouvent. J'ai pu regagner mon siège, tentant de me faire discrète en passant devant l'écran, et poursuivre le film avec le sentiment d'être revenue de loin.    

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