Le soleil repeint la
pierre blanche d'une couleur autrement plus éblouissante. Le muguet
du 1er mai ne saura pas me montrer l'étincelle de sa robe donc je
cherche ses traces dans tout ce me passe par la vue. Je cherche la
fraîcheur des choses simples dans les nervures de
feuilles ou de pétales, mais j'aspire également au vide que les jours fériés tendent de leurs mains rebondies. Comme ces oreillers qui
supportent les têtes cotonneuses quand les matinées s'allongent le
long de rideaux unis. Je trouverai aujourd'hui cet apaisement dans l'herbe que le
poids de mon corps aplatit. Ceci dit, il est parfois très désagréable
de s'allonger dans un gazon trop vert et trop moite, mais parce
qu'il est d'usage d'apprécier l'herbe fraîche peu
importe son état, on tente de se convaincre que rien de mieux
pourrait nous satisfaire que d'être couché de la sorte, le nez vers
les nuages. J'ai vu un garçon qui ne savait pas comment se
débrouiller de ses deux jambes car la position genoux repliés et
coudes nonchalamment reposés ne lui convenait pas. Il nous a avoué
qu'un simple banc pourrait subvenir à son inconfort.
Alors au fond peut-être peut-on savourer un jour férié autre part
qu'entre les coccinelles, aussi belles soient-elles.
Je suis rentrée ce soir quelques minutes avant minuit, pas trop tard mais juste assez, après être allée prendre un verre très jazzy avec T. au son du saxo et des cymbales. Le vent faisait s'envoler les cartes du menu, les boîtes de cigarettes vides et s'éteindre les petites flammes au creux des bougies. Alors nous sommes allées nous réfugier dans le coin d'une table sur ce parquet grinçant. L'air était très doux sur le retour, plus doux qu'à l'aller où il m'aurait paru que l'air transperçait mes bras à travers les mailles de mon pull. Nous parlons toujours des instants entiers avant de sortir nos clés pour partir nous coucher. C'est comme si le sablier des confidences ne cessait de se tourner et de retourner sans que personne ne lui prête un soupçon d'attention. Seules les confidences et les silences qui les distillent résonnent et c'est une valse des plus précieuses dans la brise de minuit. Toujours est-il qu'au milieu de cette connivence est apparue une silhouette derrière une fenêtre qui nous surplombait. Justement, il fermait des rideaux qui auraient pu contribuer au délice des matinées de jours fériés.
Je suis rentrée ce soir quelques minutes avant minuit, pas trop tard mais juste assez, après être allée prendre un verre très jazzy avec T. au son du saxo et des cymbales. Le vent faisait s'envoler les cartes du menu, les boîtes de cigarettes vides et s'éteindre les petites flammes au creux des bougies. Alors nous sommes allées nous réfugier dans le coin d'une table sur ce parquet grinçant. L'air était très doux sur le retour, plus doux qu'à l'aller où il m'aurait paru que l'air transperçait mes bras à travers les mailles de mon pull. Nous parlons toujours des instants entiers avant de sortir nos clés pour partir nous coucher. C'est comme si le sablier des confidences ne cessait de se tourner et de retourner sans que personne ne lui prête un soupçon d'attention. Seules les confidences et les silences qui les distillent résonnent et c'est une valse des plus précieuses dans la brise de minuit. Toujours est-il qu'au milieu de cette connivence est apparue une silhouette derrière une fenêtre qui nous surplombait. Justement, il fermait des rideaux qui auraient pu contribuer au délice des matinées de jours fériés.
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